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Accueil » Actualités » Pierre-Yves Revol : « Créer très vite une nouvelle dynamique de groupe au CO »
Retrouvez ci-dessous l’interview de notre Président, Pierre-Yves Revol, parue ce jour dans La Dépêche.
Quelles sont les raisons du choix de Jeremy Davidson ?
Il connait bien et aime le club, la ville, et notre environnement auquel il est toujours resté attaché. C’est peut être un détail mais qui compte. Je le connais aussi très bien pour l’avoir recruté en 1998 puis l’avoir vu débuter ici en tant qu’entraineur adjoint. J’ai toujours conservé des relations avec lui et suivi son parcours d’entraineur avec attention. C’est un homme très volontaire qui a accepté des challenges difficiles comme celui d’entrainer avec succès durant près de 6 ans à Aurillac dans le Cantal ou de faire remonter Brive en TOP 14. Ce n’est peut être pas un entraineur médiatique mais ca ne nous gêne pas du tout. C’est aussi un expert de la conquête, domaine dans lequel nous devons nous améliorer et j’ajoute que dans notre situation, il nous fallait une personne en capacité de s’intégrer très vite.
Vous avez déjà vécu des saisons difficiles et le CO a toujours réussi à assurer son maintien dans l’élite. Vous restez optimiste ?
Je suis surtout déterminé à tout faire pour sortir de ce mauvais pas. C’est vrai que nous avons toujours trouvé les ressources nécessaires dans ce genre de situation mais cette saison, le contexte est encore différent car la concurrence est plus forte, le classement resserré. Et créer une nouvelle dynamique de groupe en peu de temps, c’est toujours un gros challenge.
Pour cela il vous apparaissait nécessaire de changer de Manager ?
Jamais je n’aurais pris cette décision si notre club, sans parler de qualification, avait été simplement en bonne position d’assurer selon toute probabilité son maintien. J’aurais alors attendu et procédé à des réglages en fin de saison. Jamais je ne n’aurais pris cette décision si j’avais ressenti que Pierre-Henry Broncan avait encore assez de ressources pour changer le cours des choses. Mais de mon point de vue, ce n’était plus vraiment le cas. Même si je sais que le changement ne nous apporte aucune garantie, j’ai estimé en conscience qu’il fallait le faire pour tenter d’inverser le cours des choses.
Certaines personnes ont critiqué le manque de reconnaissance du club envers Pierre-Henry Broncan…
Oui j’ai lu cela et je peux les comprendre. Cette décision n’est d’ailleurs pas un soulagement pour moi car je n’ai jamais été en conflit avec lui. J’ai apprécié sa passion, son authenticité, sa générosité et je connais ses compétences. Je suis allé le chercher à Bath en tant qu’adjoint, je l’ai promu manager et nous avons vécu une formidable aventure ensemble. Pour tout cela, j’ai de la reconnaissance envers lui et j’espère qu’elle est réciproque. Je sais aussi que son profil correspondait bien à notre environnement et à notre politique. Donc pour en arriver à ce changement, vous comprenez bien qu’il fallait que j’en ressente l’impérieuse nécessité et je crois savoir discerner quand une dynamique de groupe est cassée. Depuis 35 ans que je m’occupe du club, il n’est jamais descendu en division inférieure ; c‘est l’un des 3 ou 4 clubs français à être toujours resté dans l’élite. Quand elle est en danger, la sauvegarde de l’institution prime sur n’importe quelle autre considération.
Quelles sont les raisons qui ont entrainé le CO dans cette spirale négative cette saison ?
Elles sont multiples et nous les analysons mais dans ces moments là, il faut de la dignité. Ce n’est pas du tout le moment de se répandre sur la place publique. Mais de se rassembler derrière cet objectif de maintien et de démontrer à nouveau que le CO, même si ce n’est pas pour le même objectif que la saison dernière, reste un club aux vertus collectives supérieures à la moyenne. Nous ferons tout pour cela et la parole est désormais aux joueurs.